Réalisée en 2024 auprès des 22 programmes existants, l’enquête visait à :
Analyser l’évolution des cohortes étudiantes en alternance.
Comprendre les motivations d’ouverture des programmes.
Identifier les points forts et difficultés rencontrées par les responsables.
Croissance de +39% des primo-inscrits entre 2020-24.
Cette augmentation est corrélée à l'augmentation de l'offre de formations en alternance.
Pourtant, le nombre de diplômés n’augmente que faiblement (+13% en quatre ans).
Le taux de diplomation reste bas, avec des écarts liés notamment à la crise COVID (-7% entre 2021-22 et 2022-23).
Il n'y a cependant pas de corrélation entre l'augmentation du nombre d'inscrits et le nombre de diplômés.
Ces données ont été consolidées d’un recensement effectué par le cabinet de la Ministre Degryse en avril 2025.
Trois grands déclencheurs sont identifiés :
Attentes du monde professionnel (56%) : répondre à des métiers en pénurie et aux attentes du marché.
Opportunités institutionelles ou financières (28%) : appels à projets, financement FSE.
Motivation pédagogique (16%) : proposer un apprentissage expérientiel et adapté à de nouveaux profils étudiants.
Plus-value pédagogique : motivation, engagement et maturité des étudiants (48 %).
Lien direct avec le monde professionnel : synergies, partenariats et réseaux (35%).
Avantage pour les étudiants : expérience longue sur le terrain et autonomie financière via indemnités (16%).
Cadre légal flou et manque de visibilité (30%).
Difficulté à concilier académique et professionnel (27%).
Problèmes de financement et indemnités insuffisantes (24%).
Difficultés de placement des étudiants en entreprise (18%).
Les enseignants formulent plusieurs pistes :
Plus de clarté législative et de flexibilité.
Amélioration de la visibilité et reconnaissance de l’alternance.
Renforcement du financement et des incitants fiscaux.
Moins de contraintes liées à la co-diplômation.
L’enquête Alter4sup menée auprès des enseignants responsables de programmes en alternance en Fédération Wallonie-Bruxelles met en évidence plusieurs constats clés.
Tout d’abord, on observe une croissance continue du nombre d’inscriptions dans les programmes en alternance. Cette augmentation est directement liée à l'augmentation de l'offre de formation. Malgré cet essor, le taux de diplomation reste faible, et la progression du nombre de diplômés est bien moins marquée que celle des primo-inscrits.
Parmi les points positifs, l’alternance est perçue comme une pédagogie motivante et professionnalisante : elle favorise l’engagement des étudiants, leur maturité et leur employabilité. Les enseignants reconnaissent aussi que l’alternance renforce les partenariats avec les entreprises et valorise les compétences pratiques.
Cependant, plusieurs freins persistent : le cadre légal reste flou, la co-diplômation est parfois jugée trop contraignante, et le placement des étudiants en entreprise demeure un défi. Les enseignants dénoncent aussi un manque de moyens financiers et organisationnels, qui limite le développement harmonieux de cette pédagogie.
Enfin, ils formulent des pistes d’amélioration : une clarification du cadre réglementaire, une meilleure reconnaissance institutionnelle de l’alternance, et un renforcement du financement afin d’assurer la pérennité et la qualité des programmes.
Découvrez le point de vue des enseignants sur l’alternance et son intégration académique.